réincarnation

si l'on voulait faire simple : l'Univers (tout, partout et perpétuel, matériel et surtout immatériel) est du "tout-informatique"... sans fil... et l'internet par exemple, est copié sur son modèle...

tout ce qui se dit, écrit, et même pense est enregistré et en quelque sorte pèse dans la balance de l'évolution : nous sommes sept milliards à être connectés, à taper sur un clavier (par nos pensées) et ainsi à contribuer à l'orientation de l'évolution des choses... nous façonnons le monde au moyen de nos pensées... la connexion et les échanges sont permanents et automatiques... (c'est pour cela que les anciens, voyant parfois leurs prières exaucées, croyaient ensuite en un Dieu qui leur a donné satisfaction - celui-ci permettait aussi de rassurer et d'inciter à être sage, de manipuler... de se décharger de la responsabilité...)
 
la vie est une existence momentanée matérielle focalisée qui se renouvelle après une mort, depuis un melting pot de tout ce qui existe... (elle est née et se renouvelle car elle est bien plus intéressante et moins ennuyeuse que l'état immatériel) ; en fait nous sommes perpétuels et immatériels : il peut arriver alors une sorte de bug - voulu ou non - qui fait que l'on ait le souvenir de vies antérieures (çà n'a pas grande utilité et au stade actuel de la conscience humaine (qui continue d'évoluer) cela donnerait lieu à des tas de problèmes si c'était généralisé)(certains "dons" peuvent aussi se transmettre de cette façon)...
 
l'enfant est un adulte du passé et du futur... 
l'adulte est un enfant du passé et du futur...

POURQUOI PROPOSER UNE VERSION PERSONNELLE SUR L'APPARITION DE LA MATIERE ET LA VIE

La science semble apporter, aujourd'hui, une multitude d'explications très complètes sur tous les tenants et aboutissants de la vie ; depuis plusieurs décennies il y a eu un véritable feu d'artifice de découvertes importantes, en physique, en paléontologie, en biologie, dans tous les domaines. Des appareils d'une extrême puissance permettent d'étudier l'espace infini et d'aller aux niveaux les plus microscopiques de la matière. Des milliers de chercheurs approfondissent jusqu'au moindre détail, des myriades d'ouvrages décrivent tous les processus existants et passés. Il faut une douzaine d'années d'études assidues pour acquérir ne fût-ce que les connaissances générales, puis des années d'études pour se spécialiser dans un domaine précis.

Et pourtant... Selon les dires des scientifiques eux-mêmes, "chaque réponse apportée ouvre des dizaines de nouvelles questions". Et les "chaînons manquants" sont bien plus nombreux qu'on ne le pense : un titre paru dans une revue scientifique résume bien cette question : "L'univers : inconnu à 99%"... On utilise couramment l'électricité et le magnétisme, mais on ne sait pas encore exactement ce que c'est ; l'exactitude du "Big-Bang", la disparition des dinosaures, la nature des "trous noirs" donnent lieu à d'ardentes controverses et restent des énigmes ; aucune science ne peut clairement définir le principe du vivant, la conscience, la pensée, l'instinct, la moralité et bien d'autres choses. La tranquille confiance qu'apportait la foi religieuse a été remise en cause par les découvertes scientifiques qui semblent être en contradiction avec les paroles bibliques.

Ceux qui cherchent à comprendre le pourquoi et le comment de la vie seront donc confrontés à une masse de données, mais ne trouveront aucune piste réellement satisfaisante.
Pourquoi y a t'il tant de suicides de jeunes, de dépressions graves, de drames personnels, essentiellement dans les pays "développés" ? Parce que la frénésie de production et de consommation de biens matériels et intellectuels ne permet pas à tout le monde et durablement de refouler les questions existentielles sur la vie, la mort, le destin, la justice, la morale.

Le souci actuel de rigueur scientifique a eu l'effet bénéfique de faire disparaître bien des croyances, superstitions et mythes, mais n'a pas apporté de substitut valable à ces besoins.
La science refuse toute notion divine ou "surnaturelle" pour expliquer la vie, réduisant celle-ci à un effet du hasard et à un mécanisme rationnel : nous ne serions que des machines qui fonctionneraient sur des bases chimiques, électro-magnétiques, mécaniques, et la mort serait l'arrêt de fonctionnement de cette machine...

La thèse proposée ici place une "Conscience" à l'origine de toute chose, mais garde en même temps toutes les données scientifiques et rationnelles connues à ce jour : la structure atomique de la matière, l'évolution et la sélection naturelle, le fonctionnement biologique et chimique du corps et même de "l'âme".
Une approche intuitive n'empêche pas la rigueur scientifique et inversement.
Il est inconcevable, surtout en ce début de XXIème siècle, qu'il y ait des questions sans réponses et des problèmes sans solution.

La thèse de l'Univers

Tout le monde souhaite que la vie soit intéressante et agréable, qu’elle le reste et qu’elle le devienne de plus en plus. Pour aller vers ce résultat, deux moyens sont habituellement proposés : d’une part la foi, qui admet une puissance, extérieure et supérieure à la matière, supposée nous fournir en temps voulu un monde idéal. D’autre part, le progrès rationnel, qui exclut en principe toute assistance surnaturelle, et mise donc entièrement sur le génie humain pour développer le bien-être.

Je propose une troisième voie, qui " recombine " un peu différemment les éléments des deux autres : tout fonctionne comme les sciences rationnelles le décrivent, cependant il y a bien un " auteur et gestionnaire " de tout ce qui existe, mais il n’a rien de surnaturel ou de miraculeux – ce qui ne l’empêche pas d’être infaillible. Et c’est bien à nous d’utiliser nos capacités pour installer un bien-être optimal dans notre vie et sur cette Terre. Mais, puisque ce travail a été commencé de manière parfaitement judicieuse, nous ne devons pas rectifier les erreurs de la nature et en défier les lois, mais nous inspirer de ce que nous observons.

Ceci implique un changement d’attitude par rapport aux deux versions classiques : il ne s’agit pas d’attendre patiemment qu’un monde meilleur nous soit fourni, ailleurs, autrement, mais de prendre les choses en mains et de le construire, ici même, avec les moyens qui ont été judicieusement mis à notre disposition. Et il ne s’agit pas de n‘en faire qu’à notre tête, mais de nous laisser guider par l’exemplarité de tout ce qui est déjà en place.

Selon cette thèse, les faits se présentent donc de la manière suivante : l’Univers existe depuis toujours sous forme d’une énergie latente, qui s’est, à un moment donné, scindée en deux formes d’existence. L’une est devenue active et a présenté alors les caractères de la matière concrète, en perdant sa " perfection ". L’autre est restée latente et a donc gardé cette perfection qui lui permet d’être tout, partout, tel un gigantesque ordinateur aux capacités illimitées.

La seule limite que connaît cet ordinateur est de ne pas pouvoir être à la fois latent et actif, ce qui explique pourquoi l’Univers n’intervient pas concrètement dans la matière. La matière n’est pas pour autant livrée à elle-même : les particules de matière, même si elles forment un corps matériel cohérent, " baignent ", chacune, dans ce qui constitue cet ordinateur.

Chacune des particules de matière qui nous constituent n’est pas, en effet, reliée directement aux autres : elles sont maintenues ensemble à distance, comme la lune reste en contact avec la terre, par exemple. Ainsi, l’Univers-ordinateur, tout en étant strictement coupé de la matière, peut cependant garder le contact, à tous les niveaux, avec elle. La position de la lune par rapport à la terre est constamment enregistrée par le " vide " qui se trouve entre les deux, au même titre que le comportement de chaque particule par rapport à d’autres est contrôlé en permanence par l’Univers, auquel rien n’échappe.

Contrôler ne veut pas dire manipuler : l’Univers ne déplace pas plus les montagnes que les particules, la matière fonctionne de manière tout à fait autonome, sur sa lancée et selon les lois de la physique qui se sont mises en place automatiquement, ce qui explique pourquoi les thèses scientifiques du hasard et de la nécessité sont tout à fait exactes. Sauf, justement, en ce qui concerne les " chaînons manquants " et les " phénomènes inexplicables " sur lesquels butent les scientifiques.

Car, de temps en temps, la belle fiabilité des lois naturelles est démentie par les faits : l’évolution, ou les processus naturels, s’écartent quelquefois de leur cours normal et prévisible, et changent de cap, s’accélèrent momentanément, " prennent des initiatives "... Et non pas, comme ce serait le cas s’il s’agissait d’accidents de parcours fortuits, n’importe comment, mais de manière intelligente, délibérément judicieuse.

Les scientifiques ne l’admettent pas, et continuent de chercher les causes " naturelles et mécaniques " de ces phénomènes. Une autre explication est donc celle proposée ici, en l’occurrence l’Univers qui se sert de la même impulsion subtile qui a déclenché l’apparition de la matière, pour " faire pencher le hasard ", de temps en temps, dans un sens ou dans l’autre, non pas en fonction de son " humeur ", mais strictement dans le but de rendre les processus de la matière durablement équilibrés mais tout de même capables d’évoluer, sans stagner et sans se dégrader.


La Conscience

Chaque système matériel possède son petit ordinateur individuel, c’est-à-dire sa part d’Univers latent, qui, d’une part enregistre et gère ce système, d’autre part transmet à l’ensemble de l’ordinateur toutes ses données – et peut, le cas échéant, en recevoir.
Chacun d’entre nous est un système : ce qui constitue notre individu par rapport à notre environnement. Nous possédons ce petit ordinateur personnel qui, d’une part, gère de façon autonome tout ce qui nous constitue, et qui, d’autre part communique avec l’ordinateur général, l’Univers. On peut le qualifier d’âme, ou d’esprit, la présente thèse lui attribue de terme de " Conscience ".

Mais, bien sûr, cette communication entre nous et l’Univers ne se fait pas à la manière d’un téléphone portable, avec des mots, un langage matériel... Notre Conscience est bien notre interprète auprès de l’Univers, et nous nous en servons constamment, sans le savoir. Et nous pourrions encore bien mieux profiter de la considérable expérience de l’Univers et de nos capacités si nous connaissions mieux la manière de l’utiliser.

Pour cela, il faut avant tout exclure toute forme de magie, de miracle, de faveur ou de " piston " à en tirer... Et, pour peu que nous sachions interpréter les données de l’Univers, nous n’aurions guère, dans l’état actuel des choses, la possibilité de les mettre en pratique, car se ne sont que des informations sages et intègres, qui sont difficilement applicables dans le contexte moderne...

D’ailleurs, il ne s’agit pas exactement de demander conseil à l’Univers, ce qui consisterait à adopter le principe avancé par les religions : celui d’un gestionnaire absolu qui a tout prévu et qui instaure des règles en fonction de ce qu’il compte réaliser pour nous. L’Univers n’a pas un but précis et il n’invente pas ses lois : il laisse la matière évoluer, et nous faisons partie de cette matière qui évolue selon les lois qui s’instaurent d’elles-mêmes. L’Univers se contente de noter les effets du hasard qui sont les plus prometteurs et de les favoriser en toute connaissance de cause, et de défavoriser ceux qui peuvent menacer l’ensemble.

Et nous sommes là pour faire la même chose, " sur le terrain ". En fait, nous le faisons, mais nous n’y mettons pas la patience et le discernement dont fait preuve l’Univers... Nous utilisons effectivement les lois et les processus que le hasard a mis en place, et nous disposons de moyens bien plus concrets que l’Univers pour les dévier à notre avantage. L’Univers, pour arriver à ses fins, doit attendre des millions ou des milliards d’années pour que l’effet escompté se produise.

Et c’est bien pour activer ce processus qu’il nous charge de continuer la tâche en pratique. Mais nous nous sommes un peu emballés... Il n’y a rien a craindre, puisque l’Univers a bien entendu envisagé cet emballement, et pris les précautions nécessaires. Mais il est temps de reprendre les choses de manière plus pondérée et judicieuse... Et pour cela, nous pouvons nous servir utilement de notre Conscience.


Utiliser la Conscience

Notre Conscience est ce que l’on nomme quelquefois " notre petite voix intérieure ". Et c’est bien cela qui la caractérise : elle est vraiment très petite, très subtile, et, de ce fait, elle est très facilement occultée, cachée, elle passe généralement inaperçue. D’autant plus que nous avons mis en place toute une panoplie de moyens pour la mettre en retrait, car elle est bien agaçante, avec sa moralité, sa sagesse, son désintéressement, sa lucidité...

Car c’est évidemment elle qui se manifeste lorsque nous avons mauvaise conscience, lorsque nous nous battons contre notre envie d’acheter une petite folie, de boire un verre de plus, lorsque nous sommes désemparés devant un reportage montrant les malheurs du monde et lorsque nous sommes tiraillés par les remords pour avoir été désagréables envers autrui...
C’est elle aussi qui est derrière un regain d’optimisme qui nous donne envie de changer notre vie ou le monde.

Tout de suite après ces pulsions spontanées, nous mettons en action des réactions bien concrètes et matérielles : nous trouvons de bonnes raisons pour acheter la petite folie, boire le verre ; nous nous disons que nous ne pouvons rien faire pour remédier aux malheurs du monde et que, après tout, la personne que nous avons brusquée l’avait bien mérité. Nous nous plongeons dans nos activités ou nous allumons la télé pour nous divertir, nous remettons nos bonnes résolutions à plus tard...

L’acte de réfléchir se situe déjà dans le domaine matériel, concret : il s’agit donc de ne pas confondre les pensées et les " prises de Conscience ". C’est l’erreur qui est faite lorsqu’on parle " d’écriture automatique ", de " messages divins " ou même, tout simplement du " bon sens ". C’est bien la Conscience qui, à l’origine, suscite le premier mouvement, mais, dès que cette impulsion subtile est transformée en mots, écrits, dits ou pensés, ce n’est plus purement l’expression de la Conscience, et il peut y avoir des " erreurs de traduction " teintées de subjectivité, du " parasitage "...

Cela ne signifie pas que la Conscience détienne l’intégrale vérité tandis que la pensée concrète induirait forcément en erreur. Au contraire : le but de l’opération est justement de créer un débat entre les deux pour définir progressivement la solution optimale. Simplement, nous avons tendance à négliger cette toute petite voix qui, sagement, ne cherche jamais à s’imposer, et à l’étouffer sous des considérations un peu trop réalistes.

Réalistes, nous le sommes par exemple lorsque nous abdiquons devant les malheurs du monde : brièvement, nous sommes révoltés lorsque, par exemple, nous voyons un reportage montrant des atrocités, puis nous redevenons " raisonnables " : à quoi bon se faire du mal, de toute manière, nous ne pouvons pas faire grand chose pour changer les faits... Ceci consiste précisément à faire taire notre Conscience, qui, avec une tranquille détermination et un farouche optimisme, s’entête à nous faire désirer un monde plus pacifique... Mais nous ne l’écoutons plus, classant d’office ce propos comme utopie...

Ce n’est pas une utopie, et il est faux de penser que, personnellement, nous ne pouvons rien faire d’efficace. C’est ce que nous soufflerait notre Conscience si nous lui prêtions oreille. A chacun de nos arguments et doutes, elle répliquerait par une contre-proposition, car elle sait, elle qu’un monde pacifique est tout à fait réalisable ; simplement, nous disposons du " libre-arbitre ", qui nous permet, dans la plus large mesure possible, de choisir quand et comment nous allons y parvenir. Ecouter notre Conscience pourrait nous aider à y parvenir plus vite et mieux...


Cas de conscience

Seulement, les arguments que nous propose notre Conscience sont souvent embarrassants... Si nous pouvons accélérer la pacification du monde en acceptant de réduire sensiblement notre train de vie, accepterions-nous de le faire... ? Pour nous mettre d’accord avec notre Conscience, nous tenterions probablement un marchandage acharné : voiture à pot catalytique ? Non, pas de voiture... Réduire les inégalités ? Non, les supprimer. Peu à peu, quand nous avons assez de surplus ? Non, rapidement. Ceux qui ont beaucoup trop de biens ? Non, tout le monde...

Même débat si nous demandons à notre Conscience comment acquérir une santé de fer : un peu moins de matières grasses et un peu de sport ? Non, beaucoup d’activité physique et une alimentation sobre, mais solide... Une aspirine, un petit calmant ? Non, un rythme de vie sain et régulier... Et ainsi de suite...

Qui s’étonnerait, à cette allure-là, que nous ayons mis en place toute une série de moyens pour ne plus entendre les judicieux conseils de notre Conscience... ? Il est bien plus confortable de compter sur le progrès et l’humanitaire pour améliorer la condition humaine et sur la médecine pour réparer les excès que nous imposons à notre corps...

Mais notre Conscience n’a pas l’intention de nous imposer un mode de vie draconien et un renoncement monastique... L’Univers cherche le plaisir optimal, et il n’aurait pas laissé un pays de cocagne s’offrir à nous s’il n’y avait pas moyen d’y trouver le bien-être pour tous...
Ceci ressortirait plutôt des interprétations religieuses : une tentation irrésistible placée bien en vue dans le paradis, puis la punition pour y avoir succombé... Ou, dans le cas des religions orientales, l’obligation de subir des incarnations répétées au milieu d’attirances matérialistes, pour ensuite en être affranchis définitivement...


Suivre le mode d’emploi

L’Univers calcule tout en fonction d’un équilibre optimal, et la nature fonctionne ainsi : chaque être vivant dispose d’un maximum possible de place, de nourriture, de liberté d’action, dans une complémentarité qui assure la diversité et le bien-être moyennant le minimum nécessaire de limites et de contraintes. La preuve : dès que l’Humain tente de " corriger " un élément de la nature selon ses appréciations subjectives, il crée un enchaînement de conséquences souvent fâcheuses.

Il serait bon qu’il s’inspire des méthodes de l’Univers : d’abord observer patiemment et méticuleusement les processus naturels, puis repérer les hasards qui semblent prometteurs, ensuite favoriser ces hasards dans le sens voulu, analyser soigneusement et objectivement toutes les conséquences qu’entraîne cette intervention, et ne garder enfin que ce qui est durablement et globalement équilibré...

Nos lointains ancêtres ont agi de cette façon, introduisant très progressivement et lucidement des techniques nouvelles destinées à agrémenter la vie. Et ce n’est pas seulement faute de moyens massifs, mais aussi par respect instinctif des exemples et mises en garde fournis par la nature : les croyances et religions ont, dans un premier temps, visé à entretenir ce respect, invoquant une autorité supérieure, puisqu’ils ne pouvaient pas encore connaître les explications scientifiques. Un jeûne était rituel, maintenant, nous savons qu’il " purifie " l’esprit et le corps pour des raisons que nous pouvons décrire de manière tout à fait rationnelle...

Mais pourquoi l’Univers, s’il est si ingénieux, ne nous transmet-il pas tout simplement, via notre Conscience, le plan précis et complet de ce qu’il faut faire et éviter ?
La question est justifiée, puisque l’Univers, grâce à ses capacités d’ordinateur infiniment puissant, connaît bien entendu toutes les myriades de possibilités – et impossibilités – qui sont susceptibles de se produire dans l’avenir, sinon, il courrait le risque de laisser passer maintenant un petit détail qui aura, dans des millions d’années, des conséquences fatales...

Or il a trois bonnes raisons pour ne pas le faire.

- Imaginons que l’Univers ait opté pour le déroulement le plus efficace possible, et nous ait doté d’un plan à suivre : sans aucun doute serions-nous des automates, exécutant passivement et avec lassitude les opérations indiquées... Ouvriers devant une chaîne de montage, nous ne ferions notre travail que pour obtenir la rémunération promise...
A l’inverse, si nous découvrons au fur et à mesure nos possibilités et nos objectifs, et si nous pouvons influer sur le cours de choses en ayant un large éventail de choix, notre motivation en sera considérablement stimulée...
Bien sûr, cela consiste à découvrir des choses qui sont déjà élaborées, consignées dans un dossier... Mais cela n’enlève en rien à la joie de la découverte, et nous donne en plus l’assurance de ne pas risquer une trouvaille aux conséquences fatales... Un enfant " découvrira " avec excitation un cadeau dont il se doutait bien qu’il allait le recevoir... Et, si l’enseignement était bien fait, les élèves découvriraient avec un bonheur sans cesse renouvelé des connaissances qui, pourtant, étaient établies depuis longtemps...

- D’autre part, l’Univers ne peut pas décider seul quelle est la meilleure voie : non seulement il aurait l’embarras du choix, puisqu’il y en a bien plus qu’une qui soit excellente. Mais il n’est pas " matériel ", il " ressent " les choses autrement qu’un Humain en chair et en os. Il est beaucoup trop intègre et sérieux : pour lui " agréable ", cela se traduit par un savant calcul, son " bonheur " équivaut à celui d’un mathématicien qui arrive à résoudre une formule compliquée...
En notre qualité d’Humains, nous ressentons ce " calcul " différemment : admettons que la formule dudit chercheur ait servi à fabriquer un nouveau parfum ; nous n’en avons rien à faire de la formule, c’est la fragrance qui va nous ravir. Et, peut-être, une formule magnifique va-t-elle donner un parfum sans intérêt pour nos narines... L’Univers laisse en place toutes les " formules " valables, mais elles ne sont pas forcément intéressantes dans la pratique ; à nous de tester...

- Enfin, l’Univers n’a pas d’idée préconçue depuis le départ : l’objectif est simplement une évolution qui tend en permanence vers une existence intéressante et agréable. S’il avait défini depuis le début un but précis, cela empêcherait l’apparition de nouvelles idées en cours de route. Les calculs sont réajustés à chaque instant, en fonction de la tournure que prennent les choses.

Mais de là à laisser l’Humain commettre les erreurs et exactions qui ont jalonné son parcours... ?
L’Univers aurait au moins pu empêcher l’Humain de faire la guerre, les génocides, les crimes et les gros dégâts.
Mais comment effectuerait-il le choix entre les différents degrés de gravité ? S’il exclut les guerres, il doit exclure le crime ; et puis la violence psychologique. Et aussi les accidents, ainsi que les catastrophes naturelles. Toute forme d’agressivité, et puis, après tout, tout désagrément, toute douleur, la tristesse, l’ennui, le doute...
L’Humain a adopté cette tendance à l’ambiguïté : le " plein emploi ", c’est un certain pourcentage " acceptable " de chômage ; réduire les inégalités, c’est rehausser le train de vie des plus pauvres jusqu’à un certain niveau ; remédier a l’hécatombe sur les routes, c’est " ne plus avoir que tant et tant de dizaines de tués et de blessés "...
Or, il est tout a fait possible de faire en sorte que tout le monde ait du travail, que les biens soient partagés équitablement, et qu’il n’y ait plus de véhicule trop puissant pour être maîtrisé par le conducteur... Cela demanderait bien sûr un changement radical des mentalités et des conditions de vie.
Un monde sans guerre, sans crime, sans violence est également réalisable, moyennant un solide processus de maturation morale. Et, tout ce qui est possible, l’Univers compte bien y parvenir. Mais, pour que ce soit efficace, il faut que ce soit un choix, et non pas la punition ou la récompense, ou la suppression de toute possibilité de faire le mal.
Exclure l’existence de tout couteau, parce que certains l’utilisent pour tuer ou blesser serait absurde... A cette allure, il faudrait supprimer les mains qui peuvent étrangler, le caillou qui peut lapider... L’agressivité n’est que l’autre face d’un comportement qui a son utilité. Il faut donc empêcher l’usage néfaste de chaque chose qui existe. Mais nous constatons bien que nos efforts dans ce sens ne sont guère efficaces : la volonté de nuire d’un individu ne sera pas forcément supprimée par l’incarcération ou toute autre punition, aussi dure soit-elle...
Un enfant qui s’astreint à la docilité pour mériter une récompense ou éviter les réprimandes n’est pas pour autant foncièrement gentil, et il va peut-être développer parallèlement des ruses pour laisser libre cours à ses désobéissances... Tant qu’il ne se comporte pas comme il devrait par conviction personnelle, rien n’est acquis.


Le libre-arbitre

C’est dans ce sens qu’il faut considérer le libre-arbitre attribué à l’Humain : ce n’est que lorsque, en présence du libre choix de ses actes, l’individu adoptera un comportement correct que la partie sera gagnée.

Et, contrairement aux apparences, nous sommes en bonne voie : l’écrasante majorité des Humains est pacifique et sociable : les accablantes énumérations d’horreurs relatées par les médias ne parlent que d’une minorité d’individus et ne témoignent pas assez de la foule qui est impliquée, bien malgré elle dans cette mauvaise publicité ; les moyens modernes permettent à un nombre de plus en plus petit de personnes de commettre des violences et des dégâts de plus en plus grands...

Cette bonification des moeurs confirme d’ailleurs l’inexactitude de la thèse scientifique du pur hasard : si l’on applique à la lettre la loi de la probabilité qui en découle, il aurait dû y avoir une quantité égale d’éléments agressifs et d’éléments non-violents dans toute population d’êtres vivants. Puis, logiquement, en vertu de la sélection naturelle, les violents auraient dû l’emporter sur les autres. Au départ, déjà, les premières formes de vie auraient donc dû voir leur équilibre pencher vers les plus agressifs et la diversité aurait diminué. Et, chez les Humains, les plus " méchants " auraient forcément dû écraser rapidement les pacifiques.
Or, dans la nature, de nombreuses formes de vie " faibles " se maintiennent allègrement, et, au sein de l’Humanité, il n’y a pas une majorité de " durs ", même pas une moitié, mais bien une foule écrasante d’honnêtes citoyens...

Pour en arriver là, le libre-arbitre aura joué un rôle important, et, même si cela a demandé bien des sacrifices, le résultat, lorsqu’il sera atteint, en aura valu la peine. Mais il ne suffit pas d’éviter les directives, interdictions et remontrances pour qu’un enfant adopte un comportement exemplaire, et si l’Univers s’était contenté de laisser agir le libre-arbitre dans l’espoir que le " bon sens " viendrait à l’Humain de lui-même, cela se solderait sans doute par un échec...
Il y a un autre élément déterminant qui a conduit l’Humain à opter pour la moralité plutôt que pour la " loi de la jungle " (l’apparente dégradation morale du vingtième siècle n’est qu’un " coup de fièvre " bénéfique dont je pourrais exposer l'utilité ultérieurement) : c’est ce que les religions ont interprété comme " jugement divin ", ou " karma ", autrement dit " le bâton et la carotte ", mais qui est, en fait, beaucoup moins dramatique et autoritaire...

Il s’agit en effet d’un examen de conscience que nous menons tout à fait librement et appliquons à notre gré et à notre rythme, ensuite. Nous faisons cela en permanence, mais de manière particulièrement lucide et profonde lorsque nous sommes momentanément une Conscience sans corps matériel. Cela nous amène au délicat sujet de la " survie de l’âme " après la " mort "...


On ne vit qu’une fois... ?

Les connaissances scientifiques modernes devraient en principe nous ramener à une attitude très prosaïque : la vie est un processus tout à fait rationnel et l’existence d’un individu s’arrête lorsqu’il meurt. Ame, esprit, ce ne sont là que des interprétations de notre conscience humaine, qui est elle-même un effet de l’intelligence produite par un cerveau bien matériel. Nous sommes là par hasard pendant quelques dizaines d’années, et le mieux est d’en profiter au mieux, sans s’attendre à une quelconque suite.

Cependant, la science est loin d’avoir réussi à détrôner les croyances et la foi, qui elles, considèrent même que la " vraie " vie se situe après un ou plusieurs séjours provisoires sur Terre. Il y a bien des rationalistes purs et durs, mais il y a également des scientifiques qui n’excluent pas une présence divine. Et il y a tous ceux qui sont un peu perplexes, au milieu de ces opinions contradictoires et qui ne savent pas trop .... à quel saint se vouer...

Au fond, cela n’a pas une grande importance, et le mieux est sans doute d’attendre " le moment venu " pour avoir la clé de l’énigme... Du moins n’est-ce pas important si nous penchons pour l’une des deux possibilités habituellement décrites : si la vie s’arrête avec la mort, que nous nous attendions à cela ou à autre chose, nous n’aurons évidemment pas l’occasion de nous en rendre compte... Et si c’est le paradis ou une autre forme de béatitude éternelle qui nous attend, même si nous ne l’envisagions pas, nous serons d’office pris en charge - à condition de le mériter, bien sûr...

Mais je propose une troisième version, qui, si elle s’avérait exacte, aurait des répercussions sur notre vie dans l’immédiat, car il s’agit d’un " éternel retour ", ici-même, avec l’objectif et la possibilité de construire un " paradis sur terre "... Ce qui implique que nous préparons en ce moment notre propre existence à long, à très long terme...

Aucune des trois versions ne peut être formellement prouvée, mais aucune ne peut être formellement rejetée. Alors, s’il existe une possibilité, même difficile à admettre, que celle-ci soit juste, cela vaut la peine de l’envisager, à tout hasard... En voici donc un aperçu.


On ne vit qu’une fois... éternellement

Si notre ordinateur est sur le point de ne plus fonctionner, ou s’il doit être remplacé par un nouveau modèle, plus performant, nous pouvons recueillir toutes les données qu’il contient sur une disquette afin de les transférer dans le nouveau : celui-ci est équipé des principes de fonctionnement de base, générales à tous les ordinateurs, et nous pouvons, sans problème, continuer à utiliser notre machine toute neuve, poursuivre tout ce que nous avons l’habitude de faire, avec, en plus, des possibilités nouvelles, grâce aux innovations apportées au dernier modèle.

Il en va de même pour nous... Nous avons vu, plus haut, que, selon la thèse proposée ici, nous sommes équipés d’un système en tout point comparable à l’informatique, notre Conscience, qui mémorise et gère inlassablement toutes les données nous concernant. Celle-ci a une durée de vie infinie, tandis que le corps dont elle se sert pour recevoir, concrétiser, appliquer des données, est une construction, un assemblage qui fonctionne, évolue, et s’use.
Autrement dit, il meurt, et à ce moment-là, la Conscience opte pour un nouveau corps en formation, qui, comme dans l’exemple de l’ordinateur, est équipé du " programme " général, de base, commun à tout être humain, et, en plus de certaines " innovations ". Là-dessus viendra se greffer la mémoire individuelle à la recherche d’un support matériel, afin de continuer son existence, avec son vécu, sa personnalité, ses projets en cours.

Le détail de toutes les vies précédentes ne présente pas d’intérêt et serait plutôt gênant, et le film de toutes nos existences est donc stocké dans les archives... Ce qui est maintenu, c’est le résultat global de nos expériences, qui forment peu à peu notre personnalité, notre mentalité, que nous retrouvons progressivement durant notre enfance et qui devient disponible en totalité à l’adolescence ; ensuite, nous continuons notre parcours, notre évolution personnelle.

Cette Conscience qui quitte le corps au moment de la mort, il ne faut pas se la représenter comme un petit " fantôme ", une boule de lumière qui circule à travers l’espace, parmi d’autres " esprits " de défunts... Elle n’est pas " quelque part " : étant une part de l’Univers, elle est " partout " : durant la vie matérielle, elle ne fait pas partie du corps, elle focalise les perceptions qui le définissent en tant que tel ; Une fois qu’elle ne dispose plus du corps qui lui permet ainsi de se délimiter, elle fonctionne par mémoire.

C’est pour cette raison qu’elle a besoin de se concentrer régulièrement sur un corps matériel : toute seule, elle n’est qu’un ensemble de données codées, qui ont besoin d’être traduites en langage clair pour signifier quelque chose de concret. Sans le corps, forcément, elle n’entend pas, elle ne voit pas ; elle garde seulement la capacité d’assimiler, de mémoire, tel bruit, telle image, telle scène aux codes correspondants. Il n’y a par conséquent aucun risque – ou aucune chance – que l’esprit d’un défunt vienne se mêler concrètement de nos affaires : une Conscience n’a aucun moyen pour se manifester matériellement, et la seule possibilité pour communiquer ou agir avec autrui est de se servir des fonctions matérielles du corps...

Tout ce que l’on décrit lorsqu’on parle de " n.d.e. ", c’est-à-dire de ce que relatent certaines personnes qui étaient cliniquement mortes, ne sont pas des faits concrets, mais l’effet de cette mémorisation : traverser un tunnel, aller vers une lumière, voir des anges ou des défunts, des paysages ou des musiques célestes, sont dus au décodage des données qu’analyse la Conscience. Et chacun y met l’image ou le son qu’il a pris l’habitude, durant sa vie matérielle, d’attribuer à ces données.

En fonction des habitudes acquises, l’un va donc voir un ange là où l’autre perçoit une sorte de feu follet, tandis que le troisième reconnaîtra son arrière-grand-père ; en fait, les trois interprètent simplement chacun à sa façon une donnée de même nature. Un monde virtuel, en somme : la Conscience a en effet accès à toutes les informations de l’Univers, à tout ce qui est impossible, possible, tout ce qui a existé, aurait pu et pourrait exister. Et c’est pour cela que nous devons régulièrement remettre " les pieds sur terre ", pour nous rappeler les limites matérielles : car, lorsque nous avons " la tête dans les étoiles ", nous les oublions peu à peu et faisons des projets un peu trop ambitieux pour qu’ils puissent être mis en pratique concrètement...

Et l’inverse est le cas également : l’existence matérielle a pour but de permettre la recherche de tous les plaisirs de la vie concrète, mais, comme nous l’avons vu plus haut, cela nous conduit facilement à négliger notre Conscience, qui, elle, connaît toutes les conséquences, même à très long terme, et qui est totalement intègre, parce qu’elle n’est pas directement touchée par les plaisirs matériels : comme l’Univers, elle n’en retire satisfaction que lorsque l’équilibre global est respecté. Un petit tour par une phase sans corps matériel est donc très salutaire pour nous faire " prendre conscience " de nos actes...

D’où l’utilité d’alterner constamment entre les vies matérielles et les phases de Conscience seule. Les deux sont complémentaires et indissociables. Cela peut faire penser aux réincarnations multiples des religions orientales ; à la différence près qu’il ne s’agit pas d’atteindre le " nirvana ", qui libère enfin l’Humain de ses existences terrestres pour accéder à un état de béatitude spirituelle permanente : on peut se demander en effet pourquoi il faudrait être soumis pendant de nombreuses vies à des tentations matérielles à seule fin d’y devenir indifférent...

Dans la présente version, au contraire, les plaisirs de ce monde sont précisément le but de la vie : l’Univers ne se serait pas évertué ou amusé à laisser toutes ces choses séduisantes se former si l’objectif ultime avait été de revenir à ce qu’il y avait au départ : la perfection, c’est-à-dire l’inexistence matérielle...

Nous sommes donc en train de poursuivre ce processus d’évolution, individuelle et collective, qui vise à rendre la vie de plus en plus agréable et intéressante. Et ce depuis un bon bout de temps, puisque les " incarnations " se poursuivent sans cesse. Mais, au fait, comment un Humain commence-t-il à exister en tant que tel ? Y a-t-il un réservoir, un nombre limité ?
En fait, il y a une quantité infinie d’individus potentiels, mais, bien sûr, dans la limite de ce qui permet le maintien de l’équilibre global calculé en permanence par l’Univers.

L’Univers est virtuellement subdivisé en une infinité de " bulles " (cette notion a été expliquée dans d'autres textes concernant l'origine de la vie), et toutes celles qui ne sont pas en fonction, sont susceptibles de recevoir les données selon lesquelles elles vont suivre un développement selon un schéma donné. Ainsi, une telle bulle pourra recevoir les informations nécessaires pour gérer un être humain ; c’est ce qui était dit dans l’exemple de l’ordinateur : celui–ci est tout d’abord assemblé selon les plans habituels, ensuite il est équipé d’une mémoire de base de telle manière qu’il soit prêt à l’emploi pour n’importe quel utilisateur.

Et c’est ensuite celui-ci qui va personnaliser son appareil et y ajouter tout ce qui est utile et agréable selon ses goûts et ses besoins. De même, lorsqu’un enfant est conçu, cela met tout d’abord en route le mécanisme qui va former un corps humain. Celui-ci sera doté des instincts spécifiques à l’être humain, à quoi viendra s’ajouter l’apprentissage par l’éducation. Si une Conscience qui a déjà connu des vies matérielles recherche un support matériel, elle va apporter son vécu personnel, mais s’il n’y a pas de " file d’attente ", cet enfant va commencer là à alimenter sa Conscience avec ses expériences personnelles.

Mais il ne commence pas à zéro : une sorte de Conscience collective recueille la somme de toutes les expériences faites par les Humains depuis qu’ils existent en tant que tels, et un " nouveau venu " y a accès par l’intermédiaire de sa Conscience. Il va y recourir en fonction de son tempérament, de son éducation, des circonstances : ce n’est pas simplement parce qu’il dispose de toutes les données collectées par l’Humanité qu’il va être d’emblée un génie... Si nous achetons l’ordinateur le plus sophistiqué qui existe sur le marché, nous n’aurons pas forcément la curiosité ou les facultés pour nous servir de toutes les facettes possibles : c’est avant tout à nous de faire l’effort pour progresser.

le début de tout ce qui existe

ou l'origine de la vie expliquée aux enfants... et aux autres.

il y a très, très longtemps, l’Univers semblait totalement vide.

mais en réalité, il était entièrement rempli de quelque chose d'invisible ; c'était invisible parce tout était parfaitement immobile et partout pareil.

l'Univers a fini par s'ennuyer d'être immobile et invisible, d'être partout à la fois et de ne pas être quelque chose de précis, de vivant.

alors, il a eu envie de bouger, comme toi, lorsque tu es assis depuis longtemps et que tu en as assez.

l'Univers a alors bougé, partout à la fois, un tout petit peu, juste une fois, pour voir ce que cela donnerait. Et cela a donné partout de minuscules tourbillons, comme si de petites bulles d'air tournaient sur elles-mêmes, chacune dans un sens différent.

toutes ces petites bulles étaient serrées les unes contre les autres. Quand des bulles qui tournent sur elles-mêmes se touchent, soit elles se freinent l'une l'autre et s'arrêtent de tourner, soit elles s'entraînent et tournent d'autant plus vite.

au bout d’un certain temps, il y avait de grands espaces redevenus immobiles comme au début, et d’autres, comme de grands nuages, qui contenaient une multitude de tourbillons en mouvement, que les savants appellent les atomes.

ce premier résultat plaisait bien à l'Univers. il a observé cela pendant longtemps et a soigneusement noté dans sa mémoire quels étaient les tourbillons qui tenaient le plus longtemps et lesquels s'arrêtaient. il a aussi constaté que des tourbillons qui tournaient l'un contre l'autre produisaient quelque chose de bien agréable : la chaleur. et que d'autres, encore plus rapides, émettaient en plus de la lumière.

oui mais...

oui, mais... comment l'Univers peut-il réagir : "s'ennuyer d'être immobile", avoir envie de bouger" ? et comment peut-il agir : "il a bougé, partout à la fois" ; "il a observé le résultat" ?

pourquoi bouge-t-il partout à la fois, mais dans des directions différentes, et pourquoi ce qui se forme sont des "bulles" ?

et le Big-Bang ?

pour répondre à ces questions, il faut d'abord se mettre d'accord sur deux principes de base :

le vide n'existe pas. il y a toujours quelque chose...

la génération spontanée (créer quelque chose ou quelque chose qui se crée à partir de rien) n'est pas possible.

d'abord le "vide". Il n'existe pas, car, s'il n'y a rien - il n'y a rien… il ne s'agit pas du "vide" dont on parle, par exemple, concernant les ampoules électriques : on en retire l'air pour que la combustion du filament puisse se faire correctement ; s'il n'y a pas d'air, cela ne veut pas dire qu'il n'y a plus rien. et si les appareils, même les plus perfectionnés, ne peuvent pas mesurer la présence de matière, cela ne signifie toujours pas qu'il n'y a rien. un microscope électronique ne peut pas voir réellement un atome, et pourtant, on sait qu'il existe.

entre les planètes, les étoiles et les galaxies, il n'y a pas de matière visible ou mesurable, et pourtant, il y a forcément quelque chose, puisque les images, la lumière, la chaleur, viennent jusqu'à nous.

ensuite, la génération spontanée. jusqu'au Moyen-Age, on croyait que des être vivants pouvaient se former spontanément à partir de matière inorganique ; par exemple, que les asticots sur la viande "venaient de nulle part" ou que les microbes se formaient au hasard en certains endroits. Maintenant, on sait que la présence d'asticots nécessite la ponte d'œufs de mouches, et que les microbes et autres micro-organismes sont partout dans l'air et agissent quand c'est nécessaire, par exemple lorsqu'il y a fermentation ou putréfaction d'aliments.

la même chose est vraie pour la matière inorganique : pour qu'il y ait du sable dans la mer, il faut qu'il y ait d'abord un rocher qui soit réduit en sable par les vagues.

si on remonte n'importe quelle formation de matière le plus loin possible en arrière, on aura toujours une chaîne ininterrompue de transformations ou de reproductions, et jamais une apparition subite d'une forme d'existence.

en combinant ces deux principes, on peut essayer de remonter jusqu'au stade où quelque chose est apparu là ou apparemment, il n'y avait rien.

rien ?

quelque chose est donc apparu là ou apparemment, il n'y avait rien.

s'il ne pouvait pas y avoir "rien", il y a eu toujours "quelque chose". et ce quelque chose ne pouvait pas être à un endroit précis, sinon il n'y aurait eu "rien" autour. donc il y a toujours eu quelque chose partout.

ce quelque chose n'était pas visible, palpable, concret ou mesurable, mais pourtant existant et omniprésent. disons que c'était une énergie potentielle, c'est à dire l'existence de quelque chose qui était susceptible de devenir une énergie active.
Cette énergie "immatérielle", indétectable, était immobile et invisible ; pourquoi ?

Quelques exemples pour cerner le problème :

lorsqu'on est attablé devant un steak, frites, salade, on a devant soi des choses concrètes et descriptibles. si on passe tout cela dans un mixer, on obtiendra une bouillie, toujours concrète, mais dont on ne pourra plus décrire les différentes composantes (sauf recours à des moyens d'investigation chimique, bien sûr). il ne s'agira plus de viande, de pommes de terre et d'un légume, mais d'un aliment. s'il était possible de passer mentalement au mixer tout ce qui existe dans l'Univers, on obtiendrait également une bouillie indéfinissable, une "soupe primitive", pareille en tout point.

la même démarche peut se faire avec la page d'un quotidien : celle-ci est couverte d'écriture et d'images, que nous pouvons lire et reconnaître. pourtant, tout cela n'est qu'un assemblage de points noirs et de points blancs disposés d'une certaine manière les uns par rapport aux autres. là encore, si nous remettons en ordre soigneusement tous ces points, en les disposant d'une façon parfaitement égale sur toute la page, nous obtiendrons une page… "vide". Vide de sens, vide de repères, vide de formes. et pourtant, tous les éléments pour reconstituer les textes et images, ou d'autres, sont encore présents…

il s'agit là d'exemples concrets, vérifiables dans la vie matérielle. mais l'Univers n'est pas composé uniquement d'éléments matériels. la notion d'immatériel peut prêter à la méfiance, et les scientifiques sont bien inspirés de s'en tenir à une rigueur rationnelle pour éviter les dérives. mais le risque n'est pas notable si l'on affirme qu'il existe des éléments ou des énergies non mesurables, même avec les appareils les plus perfectionnés : chaque jour, chaque année, on en découvre de nouveaux, qui étaient encore inconnus et impensables la veille.

les émotions, par exemple, sont devenues plus ou moins mesurables : les hormones, les phéromones, l'adrénaline, les endorphines, ont été décelés et permettent d'expliquer les réactions telles que la joie ou la tristesse, la peur ou l'attirance, alors que tout cela était du domaine de l'irrationnel il n'y a pas si longtemps…

peut-être pourra-t-on un jour déceler le support de la conscience, en tous cas, nous savons qu'elle existe.

or, en fonction des deux principes énoncés plus haut, tout ce qui existe a toujours existé. les émotions et les pensées font donc également partie de cette soupe originelle. la conscience a donc toujours existé dans l'Univers, alors que l'on considérait jusqu'ici qu'elle est le résultat, le produit de l'apparition et de l'évolution de l'Humain.

voilà qui répond à la première question posée plus haut : "comment l'Univers peut-il réagir, s'ennuyer, avoir envie de bouger ?"

conscient

l'Univers était conscient, depuis toujours. mais conscient de manière diffuse, vague, sans "idée" précise. la seule alternative qui était possible à ce stade, était de sortir de son immobilisme, de son état potentiel. cet état est comparable à ce que nous ressentons lorsque nous nous réveillons après une bonne nuit de sommeil ; notre corps est encore en état "d'énergie potentielle", et nous recouvrons peu à peu notre conscience.

nous avons notre corps, nos muscles, pour bouger. comment l'Univers a-t-il pu bouger, lui ? lorsque nous sommes encore immobiles, dans notre lit, ce qui nous incite à agir, c'est notre désir ou notre volonté ; ce n'est qu'ensuite que nous, nous commençons à nous étirer, à bailler, à nous lever, ou à nous tourner de l'autre côté… pour l'Univers, c'était pareil : c'était la volonté, le désir qui a déclenché la possibilité de sortir de l'immobilité ; ensuite, c'est l'énergie potentielle qui a été transformée en énergie active par cette décision. l'ampleur de ce premier mouvement est proportionnelle à ce qui l'a déclenché ; elle était donc extrêmement faible, au niveau le plus petit possible : celui que nous connaissons entre-temps comme noyau d'atome. à ce moment-là et durant tout la suite, ceci est la seule possibilité dont dispose l'Univers pour agir sur l'énergie active : celle d'induire un mouvement de la taille d'un noyau d'atome dans une portion de l'Univers.

ceci contredit le principe du Big Bang : en effet, comment une gigantesque explosion aurait-elle pu se produire, par hasard, à un endroit de l'Univers ? un "Little Bang" est bien plus concevable… comme celui-ci, le déclenchement décrit plus haut, s'est produit simultanément à tous les endroits de l'Univers, la somme de toute cette énergie équivaut à celle que l'on a calculée pour le Big Bang, sauf qu'elle s'est faite d'une manière homogène et répartie dans l'immensité de l'Univers.

voilà pour les réponses aux questions "comment l'Univers peut-il agir" et "le Big Bang".

reste à traiter la question : "pourquoi des bulles ?"

l'impulsion donnée par une énergie aussi infime que le désir de bouger ne peut engendrer qu'un mouvement extrêmement faible. dans l'instant qui a suivi l'impulsion, il y a donc eu, partout dans l'Univers un unique petit mouvement. celui-ci a entraîné, tel un "domino-cascade", un autre déplacement d'énergie, un peu moins fort, puisqu'il y a toujours déperdition : par conséquent, ce mouvement ne s'est pas fait tout droit, linéairement, mais a entamé un léger virage. le résultat est une spirale d'énergie en mouvement, qui se propage jusqu'à ce que l'énergie initiale soit épuisée ou jusqu'à ce qu'elle rencontre une autre spirale.

en fait, il ne faut pas s'imaginer une spirale, mais plutôt un tore, c'est-à dire un "boudin" qui tourne sur lui-même ; en effet, une galaxie telle que nous la voyons n'est pas qu'une spirale, mais dans son ensemble, un tore, si l'on tient compte des forces électro-magnétiques et autres qui en font partie. l'image qui permet le mieux de se représenter toute structure dans l'Univers, depuis l'atome jusqu'à la galaxie, est celle d'une pomme : sphérique, avec un entonnoir de part et d'autre.



toutes ces "pommes" sont serrées les unes contre les autres à la manière d'une grappe de bulles de savon. dans la matière, ces bulles sont des atomes, énergie en mouvement (rotation, ou plus exactement spin), et dans l'espace "vide", ce sont des bulles qui ont gardé en mémoire la forme et la taille qu'elles avaient au départ, avant de redevenir immobiles.

le mouvement initial s'est fait dans des directions différentes tout simplement parce que l'impulsion était aléatoire, "vague", parce qu'il n'y avait pas de projet précis sur le but à atteindre.

il reste une question en suspens : comment l'Univers pouvait-il "observer le résultat" ? là encore, c'est la Conscience qui intervient : elle fonctionne à la manière d'un ordinateur : l'invention de l'informatique par l'Humain n'est en fait qu'une utilisation de ce qui existait depuis toujours dans l'Univers. le réseau d'information qui s'était mis en place au départ dans l'Univers ressemble au système nerveux et aux neurones dans notre corps : dans l'espace "vide", les bulles entières transmettent les informations, mais dans la matière, ce n'est qu'une partie qui remplit cette fonction, et, comme elle occupe l'espace restant entre les bulles accolées, elle se présente sous forme de "tentacules" reliant tout endroit à tout autre. Mais ce sujet j'en parlerai plus en détail un peu plus tard.

et en images à présent

il y a très longtemps l'Univers semblait vide, mais en fait, il était entièrement rempli d'une énergie qui était encore tout à fait immobile et pareille partout. cette énergie allait se transformer par la suite en tout ce qui existe maintenant, et elle contenait donc tout ce qu'il fallait pour cela, en particulier la Conscience.



cette Conscience a eu envie de sortir de son immobilité, et ce désir a provoqué un mouvement, tout petit, partout à la fois, et dans des directions différentes...



chacun de ces petits mouvements a été immédiatement freiné par les autres qui se produisaient tout autour : au lieu de partir tout droit, ce mouvement a donc pris une trajectoire arrondie, formant une multitude de petites bulles qui tournaient sur elles-mêmes, comme un "col roulé".



lorsque deux tourbillons en mouvement se touchent, ils font comme deux toupies qui tournent et se frôlent : soit ils se relancent mutuellement, soit l'une ou l'autre ralentit, soit les deux s'arrêtent ; après un moment, il ne restait donc que les tourbillons qui "se supportaient" ou se relançaient, et la plus grande partie de l'Univers est redevenue immobile, ne gardant que le "souvenir" de la taille et la forme des bulles...

la formation de la matière

le résultat était devenu déjà très satisfaisant : à force de tourner, de se transformer, de se bousculer, de s'assembler, les tourbillons étaient devenus des choses visibles, solides : des grains de sable, en particulier, qui s'étaient assemblés de plus en plus, au point de former des cailloux, des rochers, des planètes.

les plus gros étaient faits de petits tourbillons qui tournaient vite, si vite, que la chaleur produite en a fait des soleils, des étoiles.

toutes ces planètes, ces étoiles, ces soleils font en grand le mouvement que font les tourbillons en petit : ils tournent sur eux-mêmes et s'entraînent en grandes spirales.

entre ces étoiles et ces planètes, il y a des bulles redevenues immobiles comme au début, on a l'impression que c'est vide, parce qu'elles ne tournent pas, ne bougent pas, ne produisent pas de chaleur ou de lumière. par contre elles peuvent transmettre les informations qui proviennent des étoiles, des soleils.

quelles informations ?

au centre d'un soleil, les tourbillons tournent très vite et fabriquent beaucoup de chaleur. celle ci est transportée de tourbillon en tourbillon jusqu’à la surface du soleil où le dernier tourbillon a pour voisine une bulle immobile. Là, l’un de ces tourbillons chauds donne son information à une bulle immobile. Celle-ci comprend immédiatement le message et le passe à sa voisine, qui le passe à sa voisine, et ainsi de suite à travers ce qu’on appelle l’espace. la bulle immobile n’est pas chaude et éclairée ; elle ne fait que transmettre le message. celui-ci arrive finalement jusqu’à une planète, et là, il est reçu par un tourbillon, par exemple, un tourbillon qui est une poussière : alors, cette poussière se réchauffe et s’illumine grâce à l’information reçue... c'est comme si toi, pour ne pas avoir à transporter une bougie allumée pour l'apporter à un copain, tu lui disais simplement comment on fait pour en allumer une.

tu peux observer cela toi-même : prends une lampe de poche et allume-la. tu peux voir la lumière sur l'ampoule, mais un peu plus loin devant la lampe, tu ne la vois plus ; mets ta main à quelque distance de la lampe : la lumière est de nouveau visible quand elle touche ta main. c'est presque la même chose lorsque la lumière va du soleil à la terre ; pas tout à fait, pourtant : entre la lampe de poche et ta main, il y a de l'air, et l’air est fait de petits tourbillons presque invisibles, mais qui reçoivent tout de même un peu de l’information «lumière » : c’est pour cela que tu peux voir le rayon de lumière si tu allumes ta lampe de poche dans le noir. mais dans l’espace, entre le soleil et la terre, il n’y a que des bulles immobiles, qui se contentent de transmettre l’information de la lumière ; c’est pour cela que l’espace et tout à fait sombre.

et comment fonctionne la transmission des informations ?

comment fonctionne la transmission des informations dans le "vide" et dans la matière ?

l'essentiel des explications à ce sujet ont été données précédemment ; voici quelques précisions complémentaires :

- l'Univers entier est composé de "bulles" de même taille. une différence fondamentale les sépare en deux catégories : les bulles immobiles (le "vide"), et les bulles actives (la matière). elles sont toutes accolées à la manière qu'une immense grappe de bulles de savon. lorsqu'une information, par exemple de lumière ou de chaleur, est donnée par une bulle active à une bulle immobile, celle-ci se transforme pendant un instant en lumière, mais sans pour autant devenir active ; c'est pour cela que l'espace "vide" n'est pas illuminé ou chaud . le passage d'une unité d'information se fait linéairement : elle prend le chemin le plus court d'un endroit à l'autre, tout droit. enfin, presque tout droit ; en effet, les bulles ne sont pas accolées en ligne droite, mais en quinconce, puisqu'il ne peut pas y avoir d'espace "vide" entre elles. par conséquent, l'information allant d'une bulle à l'autre parcourt un chemin en spirale ; de profil, cela donne l'impression d'une ligne ondulée, d'où la notion d'ondes de lumière, mais en fait, il s'agit bien d'une spirale (comme les anciens fils d'un écouteur téléphonique que l'on peut plus ou moins étirer). de nombreuses structures fondamentales dans la nature ont de ce fait repris cette forme, par exemple la spirale d'ADN.

- onde ou particule ? le fameux problème de la dualité onde/particule n'est plus une énigme dès lors que l'on admet l'inexistence du vide et l'existence des deux sortes de bulles : ni onde ni particule, mais simplement une information transmise d'une bulle à l'autre. dans la matière, à l'intérieur du soleil, par exemple, l'information "chaleur" ou "lumière" est transmise de bulle active en bulle active, directement, mais avec une transformation en cours de route : soit une déperdition ou une augmentation d'énergie. lorsque la même information traverse l'espace, elle passe de bulle immobile en bulle immobile, mais sans aucune transformation : elle est perçue par la première bulle active rencontrée exactement comme s'il n'y avait pas de séparation entre le soleil et la terre. pour illustrer cela, reprenons l'exemple d'un message précédent : si j'apporte à mon copain une bougie allumée pour qu'il puisse allumer la sienne, ma bougie aura en cours de route consumé une partie de sa cire ; mais si je lui dis simplement comment faire pour l'allumer, la mienne n'aura pas subi de déperdition d'énergie.

- il existe deux catégories d'informations : d'une part toutes celles qui sont moins rapides que la lumière, d'autre part toutes celles qui sont plus rapides que la lumière. il est admis en principe que rien ne peut être plus rapide que la lumière, mais cela vient simplement du fait que ce qui est plus rapide ne peut être mesuré avec des moyens techniques, aussi perfectionnés soient-ils. à partir d'un certain degré de "matérialité", les informations ne sont plus transmises que par les bulles actives : par exemple les ondes acoustiques, les sons : dans l'espace, il n'y a pas de bruit. les informations qui se rapprochent du type lumière ou chaleur sont transmises aussi bien par les bulles immobiles que par les bulles actives : la lumière, la chaleur, la force d'attraction, les ondes électro-magnétiques traversent l'espace et agissent "à distance". enfin, les informations les plus subtiles, plus rapides que la lumière, ne peuvent être transmises que par les bulles immobiles. ce qui ne veut pas dire qu'elles sont absentes dans la matière ; en effet, l'intégralité de la matière existante est veinée de bulles immobiles qui forment un réseau semblable au système nerveux et aux neurones dans notre corps : ce sont les espaces "vides" dans et entre les bulles actives qui sont faits de bulles immobiles prolongées par un réseau en forme de tentacules tous reliés entre eux. Ceci assure une connection permanente et quasi-instantanée entre tout endroit de l'Univers.

mais qu'y avait-il avant ?

concernant l'origine de la vie, la question a été posée : "mais qu'y avait-il avant ?"

en effet, le début de mon récit se situe au moment où l'Univers a déclenché l'impulsion décisive, qui a ensuite entraîné toute la transformation et l'évolution, jusqu'à l'apparition de l'être humain.

avant ce moment, il n'y avait pas "rien", puisque "rien" n'existe pas, par conséquent, il y avait "tout", simplement dans un état tellement homogène que l'Univers paraissait "vide".

depuis le déclenchement de la première impulsion, le temps peut se mesurer ; on n'a pas encore déterminé le moment exact, mais il s'agit d'ordres de valeurs de dizaines de milliards d'années.

une telle durée est déjà difficile à imaginer ; mais si on essaie de dépasser le stade de "démarrage" de l'Univers matériel, on sera confronté à la notion d'éternité, qui est quasiment impossible à se représenter...

lorsque l'Univers était parfaitement homogène et immobile, il était ainsi "depuis toujours" :

il ne peut pas avoir d'origine puisque rien ne se crée. et la durée de cette existence n'a pas de limite : puisque tout était pareil en tout point, puisqu'il n'y avait aucun point de référence dans l'espace ou dans le temps, on peut s'imaginer cet état comme une minute ou "n" milliards d'années... la mesure du temps, de la durée, n'apparaît qu'avec le changement d'état de l'Univers. si nous sommes placés dans un endroit totalement clos, isolé de tout, nous perdons la notion de temps ou de durée : c'était le cas de l'Univers avant l'instant décisif. et, selon la boutade "l'éternité, c'est long, surtout vers la fin...", le même problème se pose pour l'avenir : l'Univers est éternel. même s'il retrouvait son état initial, homogène et immobile, il continuerait d'exister perpétuellement.

la "soupe originelle", la "matière première de l'Univers", le "fluide universel", n'a donc pas d'origine : il faut essayer de s'habituer au fait que l'Univers a toujours existé...

notons que la même gymnastique mentale est nécessaire pour se représenter l'Univers infini, illimité dans l'espace...

la planète Terre

revenons maintenant à l'Univers où tournent des étoiles, des soleils et des planètes. ce résultat était déjà très plaisant, et l'Univers continue à observer soigneusement tout ce qui se passe. Mais il aimerait avoir encore plus de choses intéressantes, alors son attention est attirée par une planète qui présente quelque chose de spécial : elle est couverte en grande partie d'eau, parce qu'elle se trouve assez loin de son soleil pour que l'eau ne s'évapore pas, et assez près du soleil pour que l'eau ne se refroidisse pas au point de se transformer en glace.

et l’eau est quelque chose qui plaît tout particulièrement à l'Univers parce qu'elle lui ressemble beaucoup : elle est transparente, souple, et il y en a de grandes quantités ; et à l’intérieur de l’eau peuvent se mélanger d’autres choses, des poussières, des petits cailloux, et puis l’eau est toujours en mouvement.

et il y a eu un événement encore plus intéressant. Des orages se formaient souvent au-dessus de l'eau et des éclairs tombaient sur la surface ; les poussières mélangées à l'eau ont ainsi été très vite chauffées par ces éclairs et se sont transformées en petites choses tout à fait spéciales que l’on appelle les molécules, et dont deux sortes intéressaient beaucoup l’Univers.

dans l'une, l'éclair avait rendu immobile la partie centrale du tourbillon : voilà l'occasion idéale pour que l'Univers y installe une toute petite partie de lui-même, de sa conscience : alors appelons cela la "petite conscience". Grâce à cette particularité, l’Univers avait un moyen de transmettre des informations directement à ces molécules.

bien sûr il n'utilisait pas des mots pour cela. tout à fait au début, c'est le désir qui lui a permis de tout faire bouger pour la première fois, et c'est cette envie qui est le langage que l'Univers va utiliser pour transmettre un message à la "petite conscience". c'est comme si toi, tu donnes envie à ton copain de manger une glace sans le lui proposer, mais simplement en te postant devant lui en dégustant un cornet de crème glacée...

mais les molécules étaient toutes petites et fragiles ; heureusement, il y en avait une autre sorte, des petites bulles de graisse, qui flottaient elles aussi dans l’océan. et à ce moment là, l’océan était très agité, il y avait d’énormes vagues, et les deux sortes de molécules étaient constamment brassées et mélangées, de façon que celles avec la «petite conscience » ont été enveloppées dans les bulles de graisse, et ont été protégées.

en plus, comme la graisse est plus légère que l’eau, elle flotte, alors, lorsque l’océan est redevenu plus calme, une grande partie de ces bulles de graisse avec leur molécule à l’intérieur, les premières algues, se sont rassemblées à la surface de l’eau.

là, elles étaient directement exposées aux rayons du soleil et pouvaient donc recevoir l'information "chaleur" et "lumière". grâce à la "petite conscience" l'Univers leur a appris à rechercher ce qui est le plus utile et agréable pour elles. elles se sont donc mises à utiliser la chaleur et la lumière pour la transformer en énergie.

or, lorsqu’une algue fabrique de l'énergie, il lui reste quelque chose dont elle n’a pas besoin elle-même : l’oxygène. alors, elle jette l’oxygène, et y a eu tellement d’algues qui ont rejeté tellement d’oxygène, que cela a formé une couche d’air autour de la terre.

l'Univers observait avec satisfaction le résultat qui s'était mis en place. Il y avait ce qu'on appelle la matière : les galaxies, les soleils, les étoiles, les planètes, les roches, l'eau, l'air, les volcans, la pluie, le vent, les nuages, tout cela formait un beau cadre avec du mouvement, des transformations, de la chaleur, des couleurs...

la vie

mais, dans la matière tout fonctionne automatiquement, toujours de la même façon, selon les mêmes règles : un grain de sable est entraîné par l'eau ou un courant d'air, il ne peut pas décider d'aller dans une autre direction ou de rester à un endroit précis.

c'est pour cela que l'Univers était bien content que se soient formés les premiers êtres vivants, les algues : une algue est aussi petite que le grain de sable, mais elle, grâce à sa "petite conscience", peut s'arranger pour ne pas être emportée par le courant, pour rester groupée avec d'autres algues, pour utiliser l'énergie envoyée par le soleil.

seulement voilà : une petite algue, ce n'est pas très solide, et puis les algues se formaient par hasard, grâce aux éclairs qui tombaient sur l'océan. or l'Univers voulait à tout prix que ces premiers être vivants puissent continuer d'exister et se développer. et il a trouvé la solution : l'espace immobile dans l'algue, la "petite conscience", était devenue assez grande pour enregistrer toutes les informations concernant l'algue, suffisamment pour que, si celle-ci était coupée en deux, elle pouvait se reconstruire "selon le plan" pour redevenir une algue entière. et par la suite, la "petite conscience" a permis à l'Univers de donner aux algues l'information pour qu'elles se divisent d'elles-mêmes. ainsi, elles ont pu se multiplier et devenir très nombreuses.

puis, toujours poussées par leur "petite conscience" à chercher des nouveautés intéressantes, elles se sont assemblées entre elles de toutes les manières possibles, et les formes les plus intéressantes ont à leur tour pu se reproduire, d'une autre manière : dans un groupe, elles mettent en commun une part de leur "petite conscience", et là, elles emmagasinent toutes les informations concernant l'ensemble. avant que cet être ne meure, la petite cellule qui contient ces informations se détache du groupe, et, guidée à la fois par sa propre "petite conscience" et des "conseils" de l'Univers, elle part à la recherche d'une autre cellule semblable, et le mélange des deux va permettre la formation d'un nouvel être qui reprend les informations du précédent et les développe.

à partir de ce moment, l'apparition de nouvelles formes d'algues, puis de plantes, puis d'animaux s'est "emballé"... toutes sortes de plantes et d'animaux sont apparues, d'abord dans la mer, puis, comme il y avait entre-temps une bonne couche d'air autour de la Terre, se sont installées sur la terre ferme. et c'était toujours à la fois la "petite conscience" de ces êtres vivants et la surveillance de l'Univers qui a fait en sorte que tout cela se développe, s'améliore, s'équilibre et se diversifie.

en effet, la plupart du temps, pendant de très longues périodes, l'Univers se contentait d'observer ce qui se faisait : avec l'information "chercher le plus intéressant et le plus agréable" inscrite une fois pour toute dans leur "petite conscience", les plantes et les animaux se débrouillaient très bien tout seuls pour faire de leur mieux. mais quelquefois, l'Univers devait tout de même intervenir, soit pour favoriser une nouvelle forme d'être vivant apparue par hasard, ou, au contraire, pour en enlever une qui aurait pu créer un déséquilibre dangereux.

le cas le plus connu est celui des dinosaures : ils étaient devenus très grands et très nombreux, et puis l'Univers s'est rendu compte qu'avec eux, il n'y avait plus assez de possibilités pour que des nouveautés intéressantes se développent. mais, bien entendu, il n'avait pas la possibilité pratique de les détruire... l'Univers immobile, celui qui observe, surveille, n'a aucun moyen pour agir directement sur la matière ; il peut seulement le faire par l'intermédiaire des bulles immobiles, des "petites consciences".

alors, il a simplement donné une information à la "petite conscience" des dinosaures qui devenaient trop grands et nombreux : il leur à transmis l'information inverse de celle qu'il donne d'habitude : "ne plus chercher ce qui est utile et agréable à la vie". alors, ces dinosaures n'ont plus eu envie de se réchauffer au soleil, de manger des bonnes choses, de pondre des oeufs pour qu'il y ait des bébés-dinosaures... de cette façon, ils ont peu à peu disparu, et il y a eu de la place pour d'autres animaux dont l'Univers savait qu'ils pouvaient évoluer vers des formes encore plus intéressantes.

certains petits dinosaures ont cependant pu continuer leurs transformations, et le résultat, ce sont les oiseaux que nous connaissons maintenant. quant à ceux qui intéressaient tout particulièrement l'Univers, c'étaient les mammifères ; l'Univers commençait à avoir une idée bien précise sur ce qu'il voulait atteindre...

en effet l'Univers avait rassemblé une somme colossale de connaissances : dès le début les bulles de l'espace "vide" fonctionnent comme un ordinateur extrêmement puissant. elles enregistrent, analysent, mémorisent, comparent toutes les données concernant les atomes, les molécules, les êtres vivants, les soleils et les planètes : ainsi l'Univers ne se trompe jamais et peut savoir très longtemps à l'avance tout ce qui va arriver ou peut arriver par la suite.

l'Univers fait en permanence des comparaisons pour que tout reste bien équilibré et en ordre, il peut en déduire toutes les possibilités que la matière et la vie ont de se développer. simplement, il n’utilise pas pour cela des calculs savants, des chiffres et de formules mathématiques, mais un « système binaire » tout simple (comme un ordinateur) : le choix entre ce qui va vers quelque chose de moins bon et ce qui va vers quelque chose de mieux - en donnant bien sûr la préférence à ce qui est mieux à condition que l’équilibre de l’ensemble soit respecté.

et la « petite conscience » est une réplique miniature de cet ordinateur géant, une « puce » qui peut faire la même chose, mais en tout petit : l’ordinateur géant s’occupe de tout l’Univers, et la « petite conscience » s’occupe juste de l’être vivant dont elle fait partie.

la « petite conscience » d’un être vivant va donc pouvoir enregistrer et stocker tous les renseignements qui concernent cet être. Celui-ci finit par vieillir et mourir, mais la "petite conscience" étant elle une bulle immobile, ne disparaît pas lorsque l’être vivant dont elle fait partie meurt. Elle reste telle qu’elle est, avec tous les renseignements qu’elle a stockés, et alors, l’Univers, « l’ordinateur général », va se charger de transmettre ces informations à la « petite conscience », encore vide, d’une cellule neuve.

l'humain entre en scène

les dinosaures avaient donc presque tous disparu, et cela a permis aux mammifères de se développer rapidement. il y a eu beaucoup d'espèces animales variées et intéressantes ; mais tous ces être vivants fonctionnaient un peu comme des automates ; il faisaient tout : manger, dormir, marcher, chasser, élever les petits, sans vraiment savoir pourquoi, sans s’en rendre compte. bien sûr, ils sont bien plus que des automates : ce sont des être vivants, sensibles, qui éprouvent le plaisir ou la crainte, qui sont contents de jouer et de courir et trouvent agréable de se reposer tranquillement. mais il ne savent pas qu’ils sont des animaux, qu’ils vivent, ils ne se demandent pas ce qu’est la pluie ou le froid, ils ne peuvent pas réfléchir et comprendre ce qui se passe autour d’eux, ils ne peuvent pas prévoir ce qui va arriver ou prendre des décisions par eux-mêmes.

ils sont soumis aux lois de la sélection naturelle, c'est à dire que ce ne sont que ceux qui sont bien équipés par rapport à leur environnement qui vont pouvoir survivre et se reproduire.

ils ne peuvent pas raisonner, et ensuite faire quelque chose grâce à ce raisonnement. par exemple, s’il y a quelque chose de bon à manger de l’autre côté d’une rivière, ils ne vont pas pouvoir se dire : « Du bois, cela flotte sur l’eau, si je me mets debout dessus, je vais arriver de l’autre côté »... s’ils n’arrivent pas à traverser à la nage, ils vont faire le va-et-vient pendant un temps et puis abandonner.

ce n’est pas parce qu’il manquent d’intelligence. les oiseaux et les mammifères avaient même développé un cerveau très efficace, qui leur permettait de faire beaucoup de choses compliquées : grimper, bondir et se rattraper avec beaucoup d’adresse, construire des nids et des abris étonnants, jouer et observer avec curiosité ce qui se passe autour d’eux, communiquer, c’est-à-dire « parler » sans mots, entre eux... mais ils font tout cela par instinct, grâce aux informations enregistrées dans leur "petite conscience".

les singes, qui étaient apparus en dernier, commençaient à avoir quelque chose qui ressemblait à du raisonnement : ils étaient capables, par exemple, d’utiliser un bâton pour faire tomber un fruit accroché trop haut, et en plus, ceux qui avaient observé cette scène pouvaient l’imiter. mieux encore : une fois qu’ils avaient fait une telle découverte, ils s’en souvenaient et pouvaient recommencer, même beaucoup plus tard et à un autre endroit.

c’était exactement ce qu’il fallait à l’Univers : un animal qui pouvait faire des expériences... inventer quelque chose de nouveau pour rendre sa vie plus agréable et plus intéressante.

il suffisait que le cerveau de cet animal soit encore plus grand et efficace pour que celui-ci puisse expérimenter toutes sortes de nouveautés. seulement voilà : rien n'obligeait les singes à "se creuser la cervelle" car grâce à la sélection naturelle, ils étaient équipés de tout ce qu’il leur fallait pour vivre le mieux possible là où ils se trouvaient. ils avaient des bras puissants à force de grimper aux arbres, de grandes mâchoires pour pouvoir mastiquer des feuilles et des fruits coriaces. ils se contentaient de répéter ce qu'ils apprenaient par hasard.

si, à l'école, on ne te fait faire que des petits calculs faciles, tu ne vas pas faire de progrès. par contre, si, pour obtenir de bonnes notes et passer dans la classe suivante, tu dois résoudre des problèmes qui sont toujours un peu plus compliqués, tu vas augmenter les capacités de ton cerveau, comme on fait grossir les muscles en les entraînant correctement.

il fallait donc à l'Univers un singe qui ne soit pas trop bien adapté à son environnement, afin que celui-ci soit obligé de "faire travailler ses méninges" pour survivre.

l'Univers s'est souvenu qu'il y avait eu des bébés singes qui étaient nés un peu trop tôt : ils n'avaient pratiquement pas de poils, ils avaient un corps moins "costaud", une mâchoire plus petite ; ils avaient pu naître et vivre pendant un temps, mais, à cause de la sélection naturelle, comme ils étaient moins bien adaptés à leur environnement, ils avaient rapidement disparu. mais leur "petite conscience" était stockée quelque part, et l'Univers a décidé de refaire l'expérience : il a fait en sorte que la "petite conscience" de ces singes là s'installe dans les bébés singes qui poussaient dans le ventre de leur mère.

seulement, cette fois-ci, il a pris deux précautions pour que la sélection naturelle ne les fasse pas disparaître :

- d'une part, il les a fait naître dans des endroits où leurs handicaps pouvaient devenir des avantages : il a choisi pour cela différents endroits du monde bien chauds, des régions où il y avait des paysages plats, sans arbres, et où poussaient des fruits et des plantes tendres et juteux. là, grâce à leur constitution légère et fine, ils avaient un avantage par rapport à leurs "frères costauds et grimpeurs" : ils se déplaçaient avec rapidité et adresse sur les terrains plats et dégagés, où ils pouvaient se chauffer au soleil et décortiquer de petites graines et fruits.

- d'autre part, il a donné à ces singes là une vraie Conscience ; c'était beaucoup plus que la "petite conscience" qui permet aux animaux de faire automatiquement ce qu'il faut pour survivre. ce fameux petit singe n'avait plus seulement l'instinct, l'intelligence "mécanique", l'apprentissage passif comme les autres animaux, mais il se rendait compte qu'il existe, il pouvait observer et comprendre, se souvenir et prévoir, expérimenter volontairement et déduire logiquement : ce petit singe était devenu un Humain conscient.

bien sûr, il était tout à fait au début de son évolution, il avait encore tout à apprendre. et c'est précisément ce que voulait l'Univers : cette Conscience toute neuve a donné à ces premiers Humains une vive curiosité, une grande envie de découvrir, d'expérimenter, de développer leur adresse et leur intelligence pour rendre leur vie de plus en plus agréable et intéressante.

ils ont appris à maîtriser le feu, à fabriquer des outils et des objets, à cultiver la terre et à élever des animaux, à parler avec des mots de plus en plus nombreux, à construire des abris, à organiser leur vie en groupe. leur intelligence les a aussi amenés à faire des bêtises, telles que la guerre...

nous voilà donc arrivés à l'Etre Humain tel qu'il est aujourd'hui. au départ, l'Univers, parce qu'il s'ennuyait, avait, un peu au hasard, déclenché la première petite impulsion, puis il avait longuement observé ce qui se passait ; au fur et à mesure que l'évolution de la matière et de la vie se déroulait, il avait développé une idée de plus en plus précise du but qu'il voulait atteindre.

comme c'est l'Humain qu'il a choisi pour recevoir une véritable conscience, celui-ci a un rôle tout particulier à jouer par rapport aux autres être vivants : il est en quelque sorte le représentant sur la Terre de l'Univers.

il n'est pas, comme les animaux et les plantes, soumis aux lois de la nature et à la sélection naturelle : il a ce que l'on appelle le "libre arbitre". à condition de se servir de sa conscience pour éviter des erreurs et des déséquilibres dangereux, il peut inventer des choses nouvelles et originales à sa guise, pour rendre la vie encore plus intéressante et agréable, comme l'Univers l'a toujours voulu.


(le texte semble inachevé ici)

                                                          ---===ooo0ooo===---


"
Il me semble que c'était hier...
J'étais tranquille, j'étais pépère,
J'étais parfait, j'étais l'Univers,
Allez savoir qu'est-ce qui m'a pris ?
La perfection, quel ennui !
Un sursaut et me voilà en vie..."
(Les mémoires de l'univers)